Samedi 26 février 2022
C’est parti pour 6 jours dans le Champsaur dans les Hautes-Alpes à la recherche des oiseaux montagnards !
Pour ce premier jour, on laisse la voiture au village et on commence à grimper sous les télésièges avec les encouragements des skieurs.
On arrive à un premier plateau et le début de la forêt qui nous intéresse.
On continue de grimper sur les pistes cette fois.
On s’éloigne légèrement pour trouver notre première cabane au milieu des arbres. Nous allons dormir dans le grenier, le bas étant réservé aux gardes. La fenêtre n’a pas de vitre, on va bien rigoler la nuit.
Autour de la cabane, il y a de nombreuses Mésanges boréales (Poecile montanus) !
On se balade autour en attendant 17h et la fin des remontées mécaniques pour retourner vers les pistes pour écouter les petites chouettes de montagne.
Ça fait du bien de se retrouver seul avec le coucher de soleil, les chamois et…les chouettes ! Une Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum) chante et brièvement une Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), plus qu’à les trouver.
Retour à la cabane pour un bon plat chaud.
Dimanche 27 février 2022
Après une nuit fraîche, réveil tôt pour retourner vers les pistes avant le débarquement des skieurs.
Une Chevêchette chante non loin de la cabane, je l’observe brièvement voler, c’est minuscule !
Une fois les skieurs de retour, il est l’heure de s’enfoncer dans la forêt plus sauvage, et les animaux sont bien là ! Entre les Grives draines, les Bouvreuils pivoines, les mésanges noires, boréales, les pics noirs, les Bec-croisés des sapins et le fameux Cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes), l’ambiance sonore est superbe.
Un peu plus loin, une Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum) chante, c’est parti pour la trouver dans les arbres car en plus d’être petite, elle se camoufle très bien.
Mais voici enfin la petite chouette qui chante pour marquer son territoire car 2 autres Chevêchettes d’Europe (Glaucidium passerinum) chantent en même temps.
On la retrouve posée sur une jolie branche.
Elle fait sa toilette, se repose puis soudain elle regarde derrière elle en poussant des petits cris et…une deuxième Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum) arrive et nous assistons à un bref accouplement !
Nous les laissons pour continuer un peu le chemin, le paysage est magnifique.
Le soir, on retourne vers les pistes, on passe devant la cabane (on l’aperçoit en haut à travers les arbres).
Et une fois en place, la lumière est superbe à travers les nuages.
Malheureusement les dameuses arrivent et font trop de bruit pour écouter les chouettes.
Lundi 28 février 2022
Après une nuit glaciale où gourdes et chaussures ont gelé, on part écouter les chouettes bien présentes autour de la cabane avant de redescendre au village en télésiège (on se sentait un peu seul dans ce sens).
Après un petit plat chaud à base de frites maison et un rechargement en eau et nourriture, on remonte en télésiège cette fois pour arriver au sommet et pouvoir passer de l’autre côté de la montagne, face sud pour voir un autre milieu.
Il y a un grand pierrier où on espère observer la perdrix bartavelle, malheureusement elles ne vont pas se montrer mais un Cassenoix profite de l’absence de neige pour casser la croûte sur une roche. Un couple d’aigles royaux passe également en vol et se pose pour surveiller leur domaine.
La vue est encore superbe.
Pour rentrer à la cabane on pensait passer par les crêtes pour ensuite faire un chemin forestier, le début se passa bien, une femelle de Tétras lyre passe à côté de nous à travers les arbres. Cependant la neige devient trop épaisse, on s’enfonce !
Du coup on rebrousse le chemin, on jette un dernier regard avec la longue-vue avant de descendre via une piste verte maintenant désertée.
Mardi 1 mars 2022
Après avoir de nouveau écouté les Chevêchettes peu bavardes ce matin, direction la deuxième cabane qui se trouve plus en hauteur et au milieu d’une prairie.
On décide de prendre un peu de hauteur, sur cette photo, notre cabane se trouve à gauche (les 2 à droite sont des cabanes pour les bergers).
On commence à regarder les crêtes au loin, notre objectif pour le lendemain s’annonce compliqué à cause de la neige.
On continue notre chemin et nous tombons sur des traces de Tétras lyres, ils ne sont pas loin !
Voilà le chemin, il a de nombreuses traces de mammifères comme les lièvres, les chevreuils…et puis il y a nous qui s’enfonçons encore et encore.
Les Mésanges boréales sont très actives et quelques Becs-croisés des sapins (Loxia curvirostra) passent également.
Le soleil comme à se coucher et la vue en est encore plus belle !
Sur celle-là, on voit la cabane en bas à gauche.
Dernière photo des crêtes et du coucher du soleil.
Mercredi 2 mars 2022
Le matin lorsqu’on se réveille, on s’attend à voir des nuages annoncés par la météo. Alors oui il y a des nuages mais pas pour nous ! L’avantage d’être à 2000m.
On commence notre ascension vers le sommet des crêtes, après un début de doute, on trouve un passage sans neige pour grimper un pente herbeuse raide. Et on a bien fait car en plus d’arriver sur un plateau, 4 Tétras lyres arrivent de loin et sont passés tranquillement en vol devant nous.
La vue depuis ce petit plateau est superbe avec les nuages qui nous séparent de la civilisation.
On reprend la grimpette mais cette fois pas le choix, nous sommes obligés de marcher (ou plutôt éviter de s’enfoncer) dans la neige, heureusement qu’il y a des traces de raquettes qui ont un peu tassé la neige. Après un petit effort et une brève observation d’un nouveau Tétras lyre mâle, nous voilà au sommet ! Et la vue est encore magnifique !
Maintenant on longe les crêtes, d’un côté les herbes et la roche et de l’autre un désert glacé, on marche entre 2 mondes.
Nous tombons sur des traces, beaucoup de traces dont celles des Lagopèdes ou encore des Tétras lyres ou les Perdrix bartavelles mais nous ne les avons pas trouvé.
Du coup, nous avons profité de la vue et d’une brève observation d’un Accenteur alpin dans son milieu.
Le soleil déclinant, il est temps de reprendre la crête.
Dernier regard sur les montagnes en face.
Et une dernière photo pour aujourd’hui avant la grande descente.
Une fois à la cabane et après un repas chaud, on entend une Chouette de Tengmalm !
Jeudi 3 mars 2022
Après une nuit plus agitée à cause d’un mulot dans la cabane, sortir du duvet à 3h du matin ce n’est pas très agréable ! Nous entamons la descente vers le village. Sur la route beaucoup d’oiseaux, Bouvreuils, les Mésanges boréales et noires, les Bec-croisés, les Pics verts, épeiches et noirs très actifs ce matin mais aussi de nouveau un Cassenoix moucheté et le chant des Chevêchettes ! Quelques écureuils sont également observés en train de se nourrir.
On arrive à la voiture en fin de matinée, sur le retour vers Montpellier, nous allons nous arrêter aux Baronnies provençales !