Iraty

Samedi 11 août 2018

Après avoir passé une superbe matinée avec les Élanions blancs (Elanus caeruleus), nous voilà enfin à Iraty dans les Pyrénées pour une semaine afin d’observer le très rare et menacé Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) que l’on trouve que dans les Pyrénées en France, où la population nicheuse est estimée entre 210 et 300 couples.

A peine arrivés, nous sommes survolés par plusieurs dizaines Milans noirs (Milvus migrans) en migration. Les chalets d’Iraty se situent non loin du Col d’Organbidexka (à vos souhaits !), très réputé pour la migration et géré par la LPO où une équipe est en permanence afin de suivre cette migration. Je vous en reparlerai plus tard.

Nous sommes aussi survolés par des Vautours fauves (Gyps fulvus) locaux.

Après avoir déposé nos valises dans le chalet, je suis parti en éclaireur (avec l’appareil photo, faut quand même pas rigoler !) afin de chercher les spots possibles de ce fameux Pic de Lilford (c’est une sous-espèces du Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos)). Je suis allé vers le centre équestre d’Iraty où il a déjà été observé et là, bingo ! Une femelle se nourrit dans les hêtres au-dessus des chevaux juste à côté d’un chalet ! Les photos sont pourries mais le voir à peine 2h après être arrivé, c’est fort. C’est bon, j’ai vu toutes les espèces de pics de France !

Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Ensuite, je suis remonté vers notre chalet de l’autre côté du Col Bagargiak où se baladent de nombreuses Mésanges nonnettes (Poecile palustris) et Grimpereaux des bois (Certhia familiaris) peu communs en Nouvelle-Aquitaine.

Mésange nonnette (Poecile palustris) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM SportGrimpereau des bois (Certhia familiaris) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Voilà pour aujourd’hui.

Dimanche 12 août 2018

Pour cette belle matinée, nous nous sommes baladés vers les lacs d’Iraty dans l’espoir de voir des Pics à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi), mais nous n’en voyons aucun, ne peut pas avoir toujours de la chance. En revanche, nous voyons de nombreuses Mésanges nonnettes (Poecile palustris), des Grimpereaux des bois (Certhia familiaris) et des jardins (Certhia brachydactyla), des Sittelle torchepot (Sitta europaea), etc.

Ensuite, nous sommes allés non loin du camping où il y a des Roitelets à triple bandeau (Regulus ignicapilla) et des Mésanges noires (Periparus ater) sans compter les Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) très nombreux à Iraty.

Dans l’après-midi, nous sommes allés au Col d’Organbidexka (Organbi pour les intimes), mais à peine nous arrivons, le brouillard nous envahit, nous laissant juste voir un Autour des palombes (Accipiter gentilis), un Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) et entendre des Craves à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax).

Du coup, parlons de ce fameux col.

J’aime bien la description de migration.net, donc la voilà:

Le col d’Organbidexka est situé au Pays Basque dans les Pyrénées-Atlantiques, à 1283 mètres d’altitude. Au cœur de la forêt d’Irati, plus grande hêtraie européenne, il offre une vue imprenable sur la Haute-Soule et le piémont oriental du Pays basque. Au pied du Pic d’Orhi, plus haut sommet de ce pays, les pâturages herbeux le disputent aux crêtes rocailleuses et landes à bruyères pour composer une mosaïque de paysages dont la magnificence évoluera jusqu’à l’automne finissant, de la verdeur de l’été aux premières neiges, en n’oubliant pas les camaïeux des feuillages d’octobre. Levers et couchers de soleil, moments d’émotion, inondent les montagnes de lueurs violettes, rouges ou roses tandis que migrent le premier Balbuzard pêcheur ou le dernier Busard des roseaux de la journée.

Depuis 1979, est organisé chaque année un programme d’étude de la migration d’automne des oiseaux à travers les Pyrénées. L’objectif de cette opération est triple :

– étudier les flux migratoires en vue de déceler les changements des populations,

– étudier l’impact de la chasse aux pigeons sur l’ensemble des espèces migratrices,

– informer le public sur le fabuleux phénomène de la migration et sur les dommages que font subir à l’avifaune européenne et aux milieux montagnards pyrénéens une chasse sans cesse plus envahissante et plus performante

Le programme consiste dans le suivi journalier, du 15 juillet au 15 novembre, du lever au coucher du soleil, de la migration des grandes espèces d’oiseaux (rapaces, grues, cigognes, pigeons). A chaque période, ses espèces. Si les migrations des Milans noirs à la mi-août ou des Bondrées apivores fin août sont spectaculaires par les effectifs concernés, d’autres époques permettent l’observation d’une diversité d’espèces. Certains jours, l’observation de vingt espèces de rapaces plus des cigognes noires ou blanches, des grues, des milliers de passereaux, de pigeons et toutes espèces locales dont le mythique Gypaète barbu ou le rarissime Pic à dos blanc.

Le programme se déroule sur les deux principaux sites pyrénéens de la migration d’automne, au Pays Basque. Organbidexka, le plus oriental, est l’un des trois plus importants sites de migration d’Europe occidentale avec Falsterbo en Suède et le Détroit de Gibraltar.

Voilà, vous savez tout.

lundi 13 août 2018

Aujourd’hui, nous avons passé la matinée au Cal d’Organbi balayé par le brouillard. Mais nous avons réussi à voir une soixantaine de Milans noirs (Milvus migrans) et 3 Grives draines (Turdus viscivorus), ainsi que des Mésanges noires (Periparus ater), des Bruants jaunes (Emberiza citrinella) et des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs).

L’après-midi, sur un conseil, nous sommes allés plus à l’Est et plus bas, car le brouillard reste sur les cols. Nous sommes donc allés au pont sur l’Iratiko afin de voir des Calotritons des Pyrénées (Calotriton asper), espèces endémique et rare. Une fois arrivés, après avoir croisé des chevaux sur la route en liberté, c’est un Cincle plongeur (Cinclus cinclus) qui se montre. Puis nous finissons par trouver un Calotriton des Pyrénées (Calotriton asper) de belle taille, mais on a laissé les appareils photos dans la voitures pour éviter trop d’humidité…

Enfin, nous avons continué à descendre la route vers l’est et le long d’une rivière au nom imprononçable, nous voyons des Cincles plongeurs (Cinclus cinclus) et des Bergeronnettes des ruisseaux (Motacilla cinerea).

Mardi 14 août 2018

Aujour’hui, encore du brouillard, nous sommes donc allés aux mêmes endroits qu’hier sauf que cette fois, les Calotritons des Pyrénées (Calotriton asper) ne sont pas là. En revanche, nous avons vu 4 Bondrées apivores (Pernis apivorus) en migration et nous avons entendu un Pic noir (Dryocopus martius).

En fin d’après-midi, nous sommes allés chercher la femelle de Pic de Lilford, mais nous ne la voyons pas. Ce pic est réputé pour avoir un très grand territoire et il est très farouche. Nous voyons tout de même des Grimpereaux des bois (Certhia familiaris), des Mésanges noires (Periparus ater), un Merle noir (Turdus merula), une Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) et un jeune Rougegorge familier (Erithacus rubecula).

Rougegorge familier (Erithacus rubecula) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Et encore et toujours des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs).

Pinson des arbres (Fringilla coelebs) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Une fois en haut, vers les derniers chalets, qui ont une vue superbe, le brouillard se lève laissant apparaitre 20 Milans noirs (Milvus migrans) juste au-dessus de nous.

Milan noir (Milvus migrans) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Avec les milans, une Bondrée apivore (Pernis apivorus) s’est glissée.

Bondrée apivore (Pernis apivorus) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Et les Vautours fauves (Gyps fulvus) patrouillent.

Vautour fauve (Gyps fulvus) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

jeudi 16 août 2018

Après la journée d’hier dans la vallée d’Aspe, nous passons la matinée enfin presque sans brouillard au col d’Organbi où nous voyons des
Bondrées apivores (Pernis apivorus), des Chocards à bec jaune (Pyrrhocorax graculus), un Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), trois Pigeons bisets domestiques (Columba livia f. domestica), une Huppe fasciée (Upupa epops), un Pipit des arbres (Anthus trivialis) et une Mésange noire (Periparus ater).

Je suis ensuite allé en fin de matinée autour du Col Bagargiak où les Grimpereaux des bois (Certhia familiaris) sont très coopératifs, ils se nourrissent à seulement quelques mètres, mais le peu de lumière rend la prise de vue difficile surtout qu’ils n’arrêtent pas de bouger !

Grimpereau des bois (Certhia familiaris) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Grimpereau des bois (Certhia familiaris) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Grimpereau des bois (Certhia familiaris) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Sur le chemin pour retourner à Organbi, une surprise m’attend: une magnifique Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) !

Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM SportRosalie des Alpes (Rosalia alpina) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) photographiée avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

Dans l’après-midi, le brouillard s’est de nouveau abattu mais cette fois, pas que sur les cols, nous sommes quand même allés entre le grand lac et le camping, sans appareil photo, et là, nous voyons un Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) ! Enfin voir, c’est vite dit, on l’a surtout entendu tambouriner et se nourrir.

vendredi 17 août 2018

Pour cette dernière journée dans la forêt d’Iraty, nous sommes retournés à l’endroit d’hier soir où nous avons aperçu le Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi). Et nous le revoyons ! Et dans de bien meilleures conditions malgré un ciel couvert. Et nous avons aussi enfin des photos souvenirs ! Il s’agit d’un mâle comme le montre la calotte rouge.

Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM SportPic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport Pic à dos blanc (Dendrocopos leucotos lilfordi) photographié avec Canon EOS 5D Mark IV + Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sport

L’après-midi, il a beaucoup plu, nous empêchant de sortir.

Voilà que se termine ces magnifiques vacances dans la forêt d’Iraty, maintenant direction un autre paysage, celui des Pyrénées orientales.


  • si belles photos. Magnifiques paysages. Il y a plus de 40 ans que je ne suis all e dans les Pyr n es, mais reste graver en moi l’intensit des « verts ».

  • Merci beaucoup ! C’est une région magnifique qui laisse des émotions et des rencontres gravées à jamais !

  • hiep
    à tout hasard comment fais tu pour retenir les noms latins des oiseaux (absolument imprononçables …°et pour ne pas faire un effort pour prononcer ou ecrire le nom Basque

  • Bonjour,
    Les livres sont pratiques pour les noms latins ^^ Malheureusement, je ne connais pas du tout les noms basques, ils ne doivent pas être évidents vu les noms des lieux ^^

Comments closed.